Suivi thermique des cours d'eau du département de la Drôme

A la fin de la réactualisation du PDPG, la fédération de la Drôme a eu la volonté de pérenniser ce réseau de suivi thermique puisque c’est un outil de connaissance et de surveillance très efficace. Il permet plusieurs choses :

• Consolider les M30 (la moyenne des trente jours les plus chauds) afin d’affiner le calcul du peuplement théorique.

• Surveiller l’évolution de la température des cours d’eau sur plusieurs années (essayer de déterminer des tendances).

• Comprendre le fonctionnement des cours d’eau : chaque cours d’eau ne réagit pas de la même manière aux événements météorologiques et hydrologiques. De plus l’activité piscicole dépend de la température (reproduction, éclosion des œufs, croissance, … etc.).

• Surveiller l’impacts de certaines installations, mettre en évidence des événements non remarquables : des assecs ponctuels/exceptionnels sur une courte durée, l’impact de la mauvaise gestion de la ripisylve, rejet ponctuel (ou permanent) en rivière faisant varier la température, …etc.

• Suivre les effets d’une action de restauration sur un cours d’eau (restauration morphologique, effacement d’un seuil, déconnexion d’un plan d’eau, renaturation, etc.)

• Adapter la gestion piscicole et halieutique. Les poissons ont des préférendums thermiques et des seuils de tolérance qui changent suivant les espèces et les stades de développement (par exemple les alevins de truite fario sont sensibles aux fortes chaleurs estivales, inutile d’aleviner un secteur avec de fortes températures en été car les alevins ne survivront pas…).

• Il est également important de rappeler que la température est un paramètre qui conditionne la quantité d’oxygène dissous dans l’eau (plus l’eau est fraîche, plus elle est en capacité d’accumuler de l’oxygène et inversement plus elle se réchauffe et moins il y aura d’oxygène dans l’eau). En plus de cela, la température conditionne également la prolifération potentielle de parasites et maladies tel que la PKD par exemple.