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Le troisième dimanche de septembre correspond à la fermeture de la pêche de la truite soit également la pêche en première catégorie. La fermeture de la pêche est une mesure de gestion qui vise à limiter l’impact des pêcheurs (prélèvement et dérangement) lors de la période de reproduction de l’espèce cible. En ce qui concerne la truite fario, cette reproduction a lieu de novembre à janvier (environ) dans la Drôme suivant les cours d’eau, le département ayant une grande diversité de relief et de climat.
La femelle de truite fario va venir se positionner au niveau d’un substrat (gravier pour la truite) où elle va pouvoir commencer à creuser un trou à l’aide de sa nageoire caudale. Une fois le trou fini, un mâle va venir se positionner à ses côtés et ensemble ils vont déposer les œufs (femelle) et la semence (mâle). Les œufs fécondés viendront se loger dans le trou préalablement creusé. A la suite de cela, la femelle va recouvrir les œufs avec les sédiments situés à l'amont de la frayère ce qui va finalement créer une fosse et un dôme de protection. Le nid fraichement créé, appelé frayère (=nid de poisson), sera ensuite délaissé par la truite. Les alevins sortiront du nid jusqu’à fin mars pour les cours d’eau les plus tardifs.
Frayère de truite fario
Schéma Frayère TRF
Comme indiqué précédemment, lors de l’ouverture de la pêche en 1ère catégorie il se peut que des alevins soient encore présents dans les frayères (pour les cours d’eau les plus froids donc les plus tardifs). Pour éviter ce risque de piétinement plusieurs possibilités :
- Limiter ses déplacements dans l’eau
- Identifier les frayères pour les éviter (voir photo)
- Eviter les zones où des frayères pourraient être présentes (zones avec du graviers : fin de plat courant / fosse, amont / aval des radiers, au niveau des veines de courant). Préférer les déplacements sur les blocs et les affleurements de roche mère ou directement sur la berge.
Cette attention particulière à apporter aux frayères s’étale jusqu’à mi-avril, après cette période les risques d’écrasement sont très faibles. Rappelons toutefois que des déplacements en berge sont des déplacements discrets et la discrétion est le meilleur allié du pêcheur !
Ces frayères sont identifiables grâces à plusieurs indices (emplacement, dôme + cuvette, graviers fraichement retournés) et sont donc un indice permettant d’évaluer la reproduction naturelle. Ce suivi peut être plus ou moins facile à mettre en place en fonction du cours d’eau (visibilité des frayères liée à la hauteur d’eau, accès, substratum)
Les bénévoles des AAPPMA et les salariés de la fédération peuvent être amenés à comptabiliser les frayères d’un cours d’eau pour apporter une connaissance supplémentaire du milieu. En effet ce comptage permet de savoir : si les truites fario en place sur le cours d’eau ont le réflexe de se reproduire, quantifier chaque année le nombre de frayère pour suivre cette reproduction, mettre en évidence des problématiques (surexploitation des zones de frai, peu de frayères par rapport à la quantité de géniteurs, « année vierge », observation de frayères mais pas d’alevins, …etc.), mettre en évidence les zones préférentielles pour la reproduction, ou encore suivre les effets d'une action de restauration du milieu.
Ces informations pourront être exploitées à l’aide de données d’inventaires issues des pêches électriques par exemple pour faire ressortir les problématiques citées ci-dessus.